Entretien avec Dominique Monami - Brussels Open 2012

Dominique Monami: “Au Brussels Open, je suivrais Radwanska, Kerber et Goerges”

Publié le 14 mai 2012 par patrick haumont

A quelques jours du début du Brussels Open, j’ai discuté avec sa directrice, Dominique Monami.

Dominique Monami, la deuxième édition du Brussels Open commence dans quelques jours. Quelles en seront ses forces ?

Dominique Monami : le tableau est à mon sens plus compact que celui de l’an dernier, le niveau général est plus élevé. Il y a, à mon sens, quelques valeurs sûres pour les années à venir. Je pense principalement à Radwanska, bien entendu, mais aussi à Kerber et Goerges. Au niveau du public, il y aura un village public assez conséquent où plusieurs animations devraient réellement plaire aux visiteurs.

Au niveau du tableau, vous aviez l’an dernier la numéro 1 mondiale, Caroline Wozniacki. Aujourd’hui, la première joueuse est Radwanska, WTA 3. C’est une petite déception ?

Franchement, non. L’an dernier, pour la première édition, nous voulions marquer le coup et proposer effectivement la number one. Cette année, nous avons bien discuté avec Victoria Azarenka mais nous ne voulions pas investir trop d’argent sur sa présence. Mais je répète que le tableau est globalement plus fort que celui de l’an dernier et qu’il pourrait encore s’étoffer puisqu’il nous reste deux wild card disponibles pour des joueuses du Top 20.

Vous nous préparez une ou deux surprises ?

Il est trop tôt pour le dire mais en fonction de ce qui se passe à Rome, ce n’est pas impossible. On en saura plus vendredi soir puisque le tirage au sort est prévu samedi midi.

Vous parlez des wild card. Deux wild card pour le tableau final ont été données aux espoirs belges que sont Alison Van Uytvanck et Tamaryn Hendler. Pour les qualifs, on sait que Ysaline Bonaventure en aura une. A qui iront les autres ?

L’agence Octagon avait droit à deux wild card pour les qualifs, wild card qui ont été données à Bencic et Torro. On ne sait pas encore à qui ira la quatrième invitation pour les qualifs.

Beaucoup de personnes se posent des questions par rapport à Kirsten Flipkens…

Kirsten nous avait demandé une wild card pour le tableau final mais cette demande n’a pas été acceptée. Pour le moment, nous n’avons aucune demande de Kirsten pour les qualifs.

Quelles seront les joueuses à suivre dans ce Brussels Open ?

Je suivrais particulièrement Agnieszka Radwanska, qui progresse quasiment de mois en mois. Mais je mise aussi beaucoup d’espoir sur les deux Allemandes que sont Angélique Kerber et Julia Goerges. Kerber, première Allemande à avoir atteint les demi-finales d’un Grand Chelem depuis Steffi Graf est très impressionnante. Je sais qu’elle n’a pas le look de Kournikova ou Ivanovic mais il faut vraiment la suivre.

Et Marion Bartoli ?

Marion est une joueuse que je compare volontiers à Monica Seles. Elle a un jeu tout à fait atypique mais très efficace. Sa technique est particulière et elle a un fameux caractère. C’est à coup sûr une joueuse à suivre.

Qui sera deuxième tête de série…

Peut-être mais je vous rappelle que nous avons encore deux wild card.

Quelle est votre vision du tennis féminin après les quatre premiers mois de 2012 ?

Il me semble plus fort que l’an dernier. Caroline Wozniacki était certes première mondiale mais elle n’avait pas de titre majeur à son actif. Ici, je trouve que Victoria Azarenka est très impressionnante, tout comme Maria Sharapova et Agnieszka Radwanska. Petra Kvitova est pas mal, aussi, mais plus inconstante, elle a des hauts et des bas.

Vous ne pensez pas que la meilleure joueuse actuelle est Serena Williams, qui vient de battre Sharapova et Azarenka à Madrid ?

Non, ce n’est pas parce qu’elle a gagné un tournoi qu’elle est déjà meilleure que toutes les autres. Non, pour moi, la meilleure actuelle est bien Azarenka.

Dites, les joueuses sont plus faciles ou plus difficiles que de votre temps, pas si lointain ?

(rires) Je dirais qu’elles sont un peu plus difficiles parce qu’elles sont habituées à être très gâtées. Mais cela ne pose pas trop de problèmes. L’an dernier, comme nous avons monté le tournoi un rien dans l’urgence, on a peut-être été un peu surpris par cet état de fait mais ce ne sera plus le cas cette année car nous sommes rôdés.

Précisément, l’édition 2012 sera meilleure que celle de 2011 ?

L’an dernier, je le répète, nous avons monté le tournoi en urgence et il y avait donc quelques imperfections. Cette année, nous avons eu plus le temps et, en plus, avec l’expérience, nous avons essayé de gommer les différentes imperfections. Cette édition devrait donc être meilleure. A tous les niveaux.

Ce tournoi est-il amené à poursuivre l’aventure ?

Oui, a priori, nous sommes partis pour un minimum de 5 ans, après on verra. Cette année, nous avons pas mal de nouveaux sponsors, ce qui est évidemment très important pour l’équilibre budgétaire. Donc, oui, l’épreuve devrait se pérenniser.

Le fait que le tournoi soit situé juste avant Roland Garros, c’est à la fois positif et négatif ?

Oui, on peut dire cela. Il y aura toujours des joueuses qui ne voudront pas jouer avant un Grand Chelem mais il y aussi des joueuses qui sont ravies de pouvoir s’acclimater une semaine de plus à la terre battue.

La proximité de Roland Garros peut-elle avoir une influence sur les rencontres ?

Vous savez, je connais bien les joueuses. Quand elles montent sur le terrain, elles ne se font pas de cadeau. Il n’y en pas une qui aura envie d’être battue par une collègue. Ce n’est pas comme chez les hommes.

Vous voulez dire que les joueuses sont plus teigneuses que les joueurs ?

(Rires) Oui….

Les joueuses se détestent tant que cela ?

Non, elles ne se détestent pas mais chacune vit dans son coin. Chez les hommes, ils peuvent s’amuser ensemble, vivre ensemble. Chez les femmes, c’est exceptionnel.

SOurce : Amortie et lob

Chouette entretien !
Je lui souhaite un grand succès pour cette édition 2012 !

J'ai hâte d'y être même si je ne sais pas y aller toute la semaine comme l'année passée