Nadal contient Gulbis
Rafael Nadal (ESP, 3) bat Ernests Gulbis (LET) 6-4, 3-6, 6-4
Il n'y a pas eu de "Gulbis repetitae". Vainqueur au premier tour face à Roger Federer, celui que toute la presse française adore surnommer le "Letton armé" n''est pas devenu le premier joueur à battre, dans un même tournoi sur terre battue, et Federer et Rafael Nadal. Après 2h47 de jeu d'un match accroché, de ceux qui font le bonheur de Nadal, Ernests Gulbis a dû s'incliner face au tenant du titre. Si Nadal redevient progressivement lui-même, Gulbis a certainement joué son meilleur tennis pendant un set et demi.
Pendant tout le second set et une partie du troisième, Ernest Gulbis a fait tourner l'ex-empereur Nadal en bourrique comme un vulgaire gladiateur. Façon Marat Safin. Grande première (14 aces, plus de 75% de premiers services lourds et efficaces), coups droits ravageurs et toucher de balle délicat. Dès le deuxième engagement de Nadal, le Letton a fait le break. Un exploit en soi car c'était la première fois que Nadal perdait son service cette semaine. Et beaucoup plus qu'un exploit : Gulbis dynamitait le jeu. Après avoir totalement raté son début de match (breaké d'entrée, fautes directes) et son premier set, Ernests a enfin posé son jeu. Derrière sa première balle, il a enchaîné rapidement en coup droit. En retour, il a lutté à armes égales dans la diagonale revers. Il forçait son jeu au premier set, obligé de courir après le score. C'est lui qui poussait "Rafa"à la faute au second.
L'intensité de la rencontre, avec quelques jeux dignes de n'importe quel duel entre top 5, a finalement profité à Nadal. Logiquement. Le Majorquin a l'expérience de ce genre de rencontres, et il s'y sent à l'aise, capable de puiser dans ses ressources à loisir. Gulbis, réputé pour son dilettantisme, disputait sa première demi-finale de Masters 1000. A 21 ans, il doit encore apprendre à contrôler son jeu. La prise de risque est violente, et il lui manque encore cette faculté de gagner des points sans forcer son jeu. C'est valable pour ses attaques puissantes, souvent imparables quand il les frappes à hauteur d'épaule, et pour ses amorties. Elles sont surpris Nadal dans la profondeur pendant un set et demi, mais ensuite, il n'a pas su modifier ses enchaînements et Nadal a repris le dessus tactiquement et dans l'échange.
David Ferrer (ESP, 13) bat Fernando Verdasco (ESP, 6) 7-5, 6-3
L'Espagnol David Ferrer, tête de série N.13, s'est qualifié samedi pour la finale du Masters 1000 sur terre battue de Rome aux dépens de son compatriote Fernando Verdasco, battu 7-5, 6-3 en 1 h 30 min. Dimanche, Ferrer, qui disputera pour la première fois de sa carrière la finale d'un Masters 1000, défiera le vainqueur de l'autre demi-finale, qui devait opposer son compatriote Rafael Nadal, tenant du titre et vainqueur de quatre des cinq dernières éditions du tournoi, au Letton Ernests Gulbis, 40e joueur mondial et tombeur du N.1 mondial Roger Federer au 2e tour.
Verdasco, finaliste à Montecarlo il y a deux semaines (défaite contre Nadal) et vainqueur à Barcelone il y a une semaine - deux tournois sur terre -, avait pourtant pris le meilleur départ sur Ferrer, autre grand spécialiste de l'ocre, en menant 5-1 dans la première manche. Mais visiblement fatigué après avoir enchaîné autant de matches en presque trois semaines - il s'agissait de son 14e -, le N.9 mondial a commencé à flancher. Vendredi, il avait notamment dû batailler plus de trois heures pour éliminer le N.2 mondial, le Serbe Novak Djokovic
Une baisse de régime dont Ferrer, facile vainqueur du Français Jo-Wilfried Tsonga en quarts, a profité pour se remettre vite en confiance, alignant huit jeux de rang et emportant au passage le premier set 7-5. Lors de la deuxième manche, le match est devenu à sens unique, Ferrer ne loupant pratiquement rien (5 fautes directes seulement, contre 18 dans le 1er set) face à un Verdasco émoussé (6-3). Une victoire en forme de revanche puisqu'il y a une semaine tout juste, Ferrer, 28 ans, N.17 au classement ATP, avait été éliminé au même stade de la compétition par Verdasco à Barcelone (6-7, 7-5, 6-1).
Source : Eurosport.fr